Petit topo sur la méditation traditionnelle et les nouvelles méditations dites « technologiques »
La pratique de la méditation est vieille comme le monde, la plus connue est celle du Bouddha historique qui vécut et connut l’éveil il y a déjà plus de 2500 ans !
Cette forme de méditation se pratique assis dans la position de yoga connue sous le nom de « lotus », une position très difficile à réaliser par les personnes qui manquent de souplesse et se contentent de faire soit un demi lotus soit, simplement assis sur une chaise en gardant le dos bien droit comme une « pile de louis d’or ».

C’est cette forme de méditation que pratiquent les bouddhistes indiens, tibétains, vietnamiens, japonais (Zen), chinois et maintenant occidentaux. On l’appellera, la méditation traditionnelle.
On peut lui adjoindre la répétition de mantras qui sont des sons sans significations (principe de la méditation dite transcendantale) et des techniques respiratoires utilisées en yoga et par les moines chinois taoïstes dans le but d’approfondir la méditation (voir le livre psywarriors deuxième partie)
Les choses en seraient restées là si au XXème siècle la science n’avait pas fait des progrès fantastiques et si un mot nouveau n’était apparu : le STRESS !
On a d’abord découvert l’existence d’ondes cérébrales par électroencéphalographie EEG et ainsi mis en évidence les ondes de la relaxation alpha, thêta et delta. La technologie a ensuite mis au point les techniques d’enregistrements des sons et des images et développé les disques, les cassettes puis les CD et les DVD.
Très vite, des « petits malins » ont alors pensé remplacer la bonne vieille méditation silencieuse par la technologie.
Passons-les en revue en parodiant la classification du web.
Elle est apparue dans les années cinquante avec des disques puis des cassettes de relaxation contenant des enregistrements du bruit des vagues de la mer, bruit de cascades, bruit du vent dans les feuilles des arbres, bruit de gouttes d’eau auquel on peut adjoindre quelques suggestions hypnotiques de relaxation (parfois subliminales).
Tout ça est très reposant, mais l’écoute d’un disque de Mozart ou Beethoven assis dans un fauteuil confortable vous apporterait les mêmes bienfaits.
On a même vu apparaître des disques de musique cosmique, galactique ou multidimensionnelle !
La bonne musique calme les nerfs c’est bien connu : )
Cette forme de « méditation technologique » est apparue avec le développement des CD.
Le principe de fonctionnement de ces CD est basé sur les ondes cérébrales et leur entraînement (En anglais la FFR, Frequency Following Response). C’est à dire le fait que le cerveau réponde à toute stimulation extérieure en s’adaptant à sa fréquence (mise en phase) ce qui entraîne une synchronisation des deux hémisphères cérébraux et par suite une amélioration des potentialités intellectuelles et un état de profonde relaxation.
Ces CD produisent des sons binauraux (binaural beats). Un son dans une oreille et un son légèrement différent dans l’autre, le cerveau détecte la variation et donne la différence. Par exemple 400 Hz dans une oreille et 405 Hz dans l’autre donnera 5Hz une onde normalement inaudible par l’oreille (onde thêta typique de la méditation profonde) et qui produit un battement (beat).
Dans ces CD, les sons binauraux sont intelligemment masqués par un bruit de pluie régulière qui en plus d’être particulièrement apaisant, est neutre à la différence des CD habituels de relaxation qui utilisent souvent des musiques "new age " qui ne plaisent pas forcément à tous les auditeurs.
On peut citer les CD Hemi-sync de l’institut Monroe, les CD Holosync de l’institut Centerpointe et ceux de l’institut Immrama.
Sans oublier les « Mind machines » américaines qui conjuguent sons binauraux et images kaléidoscopiques synchronisés (une paire de lunettes "photiques" est fournie)

Tous ces procédés nécessitent l’emploi d’un casque stéréophonique exclusivement.
Malgré une publicité extrêmement agressive et un engouement passager (aux USA surtout), la grande majorité des utilisateurs ont remisé leurs CD dans un tiroir quelques mois après leur achat et sont passés à autre chose. Certains sont même revenus à la bonne vielle méditation !
Le tambour (appelé aussi « Tam Tam ») a toujours été utilisé par les peuplades primitives et plus particulièrement par les sorciers des tribus (les chamans) pour induire des états de conscience modifiés lors des rites et des danses.
Les sons isochrones reproduisent le principe des battements de tambour sur un rythme destiné à induire dans le cerveau des ondes alpha, thêta et delta.
Ces sons particuliers sont discrètement incorporés dans une ambiance sonore relaxante (rivière, courants, cascade, pluie régulière, vent, vagues etc..)
Un « petit malin » a même lancé la méditation 3G (comme les téléphones intercellulaires dernière génération). Une méthode sur CD ou en téléchargement, « copié collé » des méthodes américaines de l’institut Monroe mais avec des sons isochrones en lieu et place des sons binauraux.
Il faut noter que ces sons isochrones ne requièrent pas l’emploi d’un casque stéréo. On peut écouter le CD depuis le lecteur avec des hauts parleurs.
Là encore, les utilisateurs sont très mitigés. Engouement au début (sentiment de grande relaxation) puis lassitude au fil du temps.
A savoir : On ne connaît pas encore tous les effets secondaires induits par ces "méditations technologiques". Il y aurait des risques de crise d'épilepsie chez certains utilisateurs. Prudence ! Si ces sons enregistrés vous agressent, laissez tomber.

Dans le livre PSYWARRIORS nous décrivons ce que doit être une bonne méditation : plaisir d’abord et nouvelles expériences à chaque fois (et des jours avec et des jours sans !).
Deux techniques de méditation ont fait leurs preuves à ce jour :
- Celles qui emploient des suggestions hypnotiques de relaxation (qui peuvent être remplacées par des mantras)
- Et celles qui sont basés sur la maîtrise de la respiration.
Tout le reste n’est que blabla et arnaque. Ces deux méthodes sont décrites dans le livre PSYWARRIORS (la psychostatose et la technique du va et vient du souffle).
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